Le cabinet propose désormais un accompagnement complet en droit d’asile, suite à la réforme majeure introduite par la loi du 26 janvier 2024 sur l’immigration et l’intégration. Cette réforme a permis la création de chambres territoriales de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), notamment à Toulouse, rapprochant ainsi considérablement le juge administratif des demandeurs d’asile.

Une réforme pour faciliter l’accès à la justice

Jusqu’à récemment, les demandeurs d’asile devaient se rendre systématiquement à Montreuil, en région parisienne, pour défendre leur dossier devant la CNDA. Ce déplacement représentait souvent une contrainte matérielle et financière importante, compliquant l’accès effectif à la justice pour ces personnes vulnérables.

Depuis novembre 2024, conformément à la loi du 26 janvier 2024 et au décret du 8 juillet 2024, quatre nouvelles chambres territoriales ont ouvert leurs portes à Bordeaux, Lyon, Nancy et Toulouse. Deux autres chambres ouvriront également à Nantes et Marseille dès septembre 2025. Ces chambres territoriales permettent désormais aux demandeurs d’asile domiciliés dans ces régions de saisir directement une juridiction proche de leur lieu de résidence.

Un accompagnement juridique renforcé

La CNDA est compétente pour examiner les recours formés contre les décisions de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA). Dans ce cadre, chaque demandeur bénéficie du droit d’être assisté par un avocat et un interprète lors des audiences. L’assistance par un avocat est essentielle : actuellement, 87 % des requérants devant la CNDA sont accompagnés juridiquement.

Notre cabinet s’engage pleinement dans cette nouvelle dynamique territoriale. Nous mettons notre expertise en droit administratif et en droit des étrangers au service des demandeurs d’asile afin de garantir le respect de leurs droits fondamentaux et leur offrir une défense optimale devant les chambres territoriales de la CNDA.

Un engagement concret à vos côtés

Face à ces évolutions majeures, notre cabinet se tient prêt à vous accompagner dans toutes vos démarches liées au droit d’asile. Que vous soyez concerné directement ou que vous représentiez une association ou structure accompagnant les demandeurs d’asile, nous vous proposons :

  • Un accompagnement personnalisé devant les nouvelles chambres territoriales.

  • Une assistance juridique complète dès le dépôt du recours jusqu’à l’audience.

  • Une expertise approfondie sur les conditions d’obtention du statut de réfugié ou de la protection subsidiaire.

Cette territorialisation constitue une avancée majeure vers une justice plus accessible et équitable pour tous les demandeurs d’asile. Notre cabinet est fier de contribuer activement à cette évolution en mettant son savoir-faire au service des personnes en quête de protection internationale.

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L’année 2024-2025 a été riche en décisions importantes en matière de droit de l’urbanisme. Voici un aperçu des arrêts les plus significatifs rendus par le Conseil d’État et les cours administratives d’appel.

Le Conseil d’État a précisé sa jurisprudence concernant l’intérêt à agir contre un permis de construire, assouplissant certaines conditions de recevabilité des recours1. Cette évolution vise à renforcer l’accès au juge tout en préservant la sécurité juridique des projets.

Dans un arrêt du 11 mars 2024, le Conseil d’État a élargi les possibilités de régularisation des autorisations d’urbanisme. Le juge doit désormais prendre en compte non seulement le projet existant, mais aussi ses évolutions potentielles pour apprécier le caractère régularisable d’un vice7.

Cependant, une limite a été posée par la décision du 14 octobre 2024, qui interdit l’application successive de l’article L. 600-5-1 du Code de l’urbanisme pour régulariser un même vice7.

La Cour administrative d’appel de Nantes a rendu le 16 juillet 2024 une décision importante concernant la construction dans la bande littorale des 100 mètres. Elle a rappelé que seuls les projets réalisés dans des espaces déjà urbanisés peuvent bénéficier d’une dérogation à l’interdiction de construire, à condition de ne pas entraîner une densification significative4.

Le Conseil d’État a jugé que l’objectif de « zéro artificialisation nette » ne porte pas atteinte au principe de libre administration des collectivités territoriales. Cette décision conforte la politique nationale de lutte contre l’artificialisation des sols4.

Une décision du 1er décembre 2023 a encadré les possibilités d’évolution d’un projet pendant l’instruction de la demande d’autorisation8. Cette clarification permet de mieux définir les limites des modifications acceptables sans nécessiter le dépôt d’une nouvelle demande.

Le Conseil d’État a étendu les pouvoirs de police du maire en matière de lutte contre les constructions illégales. Dans sa décision du 22 décembre 2022, la Haute juridiction a reconnu au maire le pouvoir d’ordonner la démolition d’ouvrages irrégulièrement édifiés2.

Ces évolutions jurisprudentielles témoignent de la recherche d’un équilibre entre la sécurisation des projets et le respect des règles d’urbanisme. Elles soulignent l’importance pour les professionnels du secteur de rester vigilants et de s’adapter aux nouvelles interprétations du droit de l’urbanisme par les juridictions administratives.

Citations:

  1. https://consultation.avocat.fr/blog/remy-schmitt/article-2969947-actualite-de-la-jurisprudence-du-conseil-d-etat-en-contentieux-de-l-urbanisme-en-2024.html
  2. https://www.drouot-avocats.fr/jurisprudence-urbanisme-les-pouvoirs-de-police-du-maire-etendus/
  3. https://ing-avocat.legal/article/avocat-permis-de-construire-65a56fccd9abaa.a8112a27
  4. https://novlaw.fr/urbanisme-revue-de-jurisprudence-ete-2024/
  5. https://novlaw.fr/urbanisme-et-amenagement-revue-de-jurisprudence-automne-2024/
  6. https://www.gridauh.fr/sites/default/files/u440/simon_williamson.pdf
  7. https://www.lesepl.fr/2025/01/droit-de-lurbanisme-bilan-jurisprudentiel-de-lannee-2024/
  8. https://www.gossement-avocats.com/blog/urbanisme-principe-et-regles-relatifs-a-l-evolution-du-projet-durant-la-phase-d-instruction-de-la-demande-d-autorisation-conseil-d-etat-1er-decembre-2023-n-448905/
  9. https://jurisprudence.lefebvre-dalloz.fr/jurisprudence/urbanisme
  10. https://novlaw.fr/urbanisme-revue-de-jurisprudence-janvier-2024/
  11. https://www.lexbase.fr/article-juridique/92293077-panorama-panorama-de-droit-de-lurbanisme-annee-2022
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La publication imminente de la nouvelle liste des métiers en tension par le gouvernement français suscite un vif intérêt dans le domaine du droit des étrangers. Cette liste, attendue depuis l’entrée en vigueur de la loi Immigration du 26 janvier 2024, aura des implications majeures pour les travailleurs étrangers en situation irrégulière et les employeurs confrontés à des difficultés de recrutement

Le ministère du Travail a transmis le projet d’arrêté aux partenaires sociaux le 21 février 2025, abrogeant l’ancienne liste datant du 1er avril 2021. Une réunion de concertation est prévue le 28 février, et la publication officielle au Journal officiel devrait suivre dans les semaines à venir.

La nouvelle liste met en lumière d’importantes disparités territoriales en matière de besoins en main-d’œuvre. Par exemple :

  • La Normandie est la seule région à rechercher des géomètres

  • Sept régions, dont l’Occitanie, sont en quête de bouchers.

Certains secteurs connaissent des difficultés de recrutement à l’échelle nationale, notamment :

  • Les agriculteurs salariés

  • Les aides à domicile

  • Les cuisiniers

  • Les employés de maison

  • Les maraîchers

  • Les professionnels du bâtiment

  • L’hôtellerie et la restauration

Cette liste servira de référence aux préfets pour l’octroi de titres de séjour dans le cadre de la loi Immigration. Les travailleurs sans-papiers exerçant dans ces métiers en tension pourront prétendre à une régularisation, sous certaines conditions:

    • 12 mois de travail dans un métier en tension sur les 24 derniers mois

    • 3 ans minimum de résidence ininterrompue en France

Ces évolutions législatives et réglementaires ouvrent de nouvelles perspectives, n’hésitez pas à contacter le cabinet.

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Selon la Cour administrative d’appel, le législateur a  « entendu imposer au préfet, avant l’édiction d’une OQTF, de vérifier plus largement le droit au séjour de l’étranger au regard des informations en sa possession résultant en particulier de l’audition de l’intéressé, compte tenu notamment de la durée de sa présence sur le territoire français, de la nature et de l’ancienneté de ses liens avec la France et des considérations humanitaires pouvant justifier un droit au séjour, une telle vérification constituant ainsi une garantie pour l’étranger » (CAA Paris, 17 octobre 2024, n° 24PA01980)

Ainsi, pour la cour administrative d’appel de Paris, les dispositions de l’article L. 613-1 du Ceseda ont codifié le principe selon lequel l’étranger qui doit bénéficier de plein droit d’un titre de séjour ne peut pas faire l’objet d’une mesure d’éloignement.

Attention, pour s’appliquer, il faut que l’administration soit informée de la situation. En cas de contrôle de police, il est donc indispensable de donner à l’administration l’ensemble des informations nécessaires à l’examen de la situation (naissance d’un enfant français, mariage avec une personne de nationalité française etc.). A défaut de communiquer les éléments à l’administration, l’annulation de la mesure d’éloignement ne sera pas garantie.

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Actus
L’époque est à la suspicion et les préfectures soupçonnent des fraudes dans de très nombreux dossiers : présomption de fraude au mariage, présomption de fraude au PACS, présomption de fraude sur la minorité etc. Par un jugement rendu le 14 juin 2024 après des années de combat du cabinet, le Tribunal administratif de Toulouse est venu rappeler que la fraude ne se présume pas et qu’il appartient à l’administration d’en justifier:

« Dans ces conditions, il ne ressort d’aucun des éléments invoqués par le préfet, auquel il appartient de rapporter la preuve de la fraude qu’il entend opposer, ni que M.X  n’entretenait pas une relation conjugale effective avec sa partenaire française de PACS alors qu’au demeurant le tribunal administratif de Montreuil dans son jugement du 20 novembre 2017 avait reconnu l’existence d’une communauté de vie, ni que ce PACS aurait été conclu dans le seul but d’obtenir un droit au séjour. Par suite, M. X ne pouvant être regardé comme ayant obtenu frauduleusement les certificats de résidence mention « vie privée et familiale » délivrés entre 2018 et 2022, il est fondé à soutenir qu’il remplissait les conditions pour se voir délivrer un certificat de résidence de dix ans sur le fondement des stipulations précitées de l’article 7 bis de l’accord franco-algérien, notamment la condition tenant à une résidence régulière et ininterrompue en France pendant cinq années ».
Pour consulter le jugement: Bon jugement PACS

Une belle victoire!
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Actus

Au regard de la gravité de la situation, il est important d’avoir en tête que si le RN arrive au pouvoir les premières victimes seraient les personnes de nationalité étrangères ou perçues comme telles:
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/16/si-le-rn-arrive-au-pouvoir-les-premieres-victimes-seraient-les-personnes-de-nationalite-etrangere-ou-percues-comme-telles_6240760_823448.html

Seul le Nouveau Front populaire propose l’abolition de la loi immigration promulguée par M. Darmanin alors votez !

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La circulaire tant attendue ainsi que le formulaire de demande de carte de séjour ont été publiés.

Il en résulte que le travailleur doit justifier d’une activité salariée au jour de la décision par tout moyen, dont le contrat de travail. 
 
La circulaire indique que, pour évaluer l’admission du travailleur à cette admission exceptionnelle, la loi exclut au titre des activités, celles exercées :

– sous couvert d’un titre de séjour « travailleur saisonnier » ; 

– sous couvert d’un titre de séjour « étudiant »   ; 

– sous couvert d’une attestation de demandeur d’asile ; 

– sous le statut d’auto-entrepreneur (sauf si une décision de justice a requalifié la relation de travail en salariat), relevant de l’entrepreneuriat ou d’une activité libérale. 

Concernant la rémunération, l’étranger pourra se prévaloir de plusieurs contrats de travail établissant que la rémunération au taux horaire est conforme à celle prévue par la convention collective ou à défaut au Smic horaire.

La circulaire rappelle que, bien que les dispositions du Ceseda ne soient pas applicables aux Algériens, en application de leur pouvoir général d’appréciation, les préfets peuvent décider d’admettre exceptionnellement au séjour ces ressortissants. Il en est de même pour les ressortissants tunisiens et marocains.

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à appeler le cabinet.
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La loi « immigration » dite aussi loi Darmanin a été publiée au journal officiel le 27 janvier 2024. Elle a été complétée par une nouvelle liste des métiers en tension.

Ces textes modifient profondément:
– les conditions d’entrée en France (visa de court séjour, visa de long séjour),
– les modalités de régularisation au titre de l’admission exceptionnelle au séjour des étrangers pour les métiers en tension,
– les passeports talents,
– l’asile,
– l’éloignement et notamment le contentieux des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF),
– les assignations à résidence,
– la rétention administrative.

Si vous êtes concerné(e), n’hésitez pas à contacter le cabinet pour de plus amples précisions.
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Depuis plusieurs mois, le gouvernement français appelle à la bienveillance s’agissant des ressortissants ukrainiens.

Pourtant, le cabinet a dû se battre pendant plus de quatre mois pour obtenir une carte de séjour, et ce malgré l’obtention d’une autorisation de travail par un ressortissant ukrainien.

Après un refus de carte de séjour, contestable sur le plan politique et juridique, c’est finalement un courrier adressé directement au directeur de la préfecture concernée qui aura permis au dossier d’aboutir.

L’obtention d’une carte de séjour nécessite souvent de longues démarches, la philosophie du cabinet : « Ne jamais abandonner, toujours persévérer!

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